La crise du Covid-19 fera reculer les Investissements directs étrangers en Afrique de 25 à 40%

La crise du Covid-19 ne sera pas sans conséquences sur les investissements étrangers en Afrique, souligne la CNUCED.

En Afrique, les investissements directs étrangers (IDE) devraient reculer de 25 à 40% en 2020. Selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) qui a publié cette statistique, cette situation serait liée à la crise du coronavirus qui a entraîné une baisse du cours des matières premières, notamment du pétrole. 

“Même si tous les secteurs devraient être affectés, le transport aérien, le tourisme, l’hôtellerie et les loisirs devraient payer le tribut le plus lourd. Et cette tendance devrait persister sur une longue période” a déclaré le James Zhan, directeur des investissements et des entreprises au sein du CNUCED. 

Il faut noter que la crise du Covid-19 intervient alors que les IDE en Afrique étaient déjà sur une pente descendante. En effet, en 2019, ils avaient reculé de 11% en Afrique du nord pour se situer à 14 milliards USD, tandis que la baisse en Afrique subsaharienne était de 10% (32 milliards USD). Néanmoins, en dépit de la crise actuelle, la CNUCED voit deux facteurs susceptibles d’amoindrir l’impact du recul des IDE sur le continent et de favoriser une reprise à terme. 

L’organisation indique que l’importance croissante qu’accordent les grandes économies de la planète à leurs liens avec le continent pourrait jouer en la faveur de l’Afrique. En effet, ces dernières années ont vu des actions destinées à promouvoir les investissements dans les infrastructures, les ressources naturelles et l’industrie du continent. Cet effort a clairement amélioré l’image de l’Afrique. Le second facteur favorable est relatif au renforcement  de   l’intégration régional et du commerce intra-africain. Une initiative comme la création d’une zone de libre-échange continental (ZLEC) devrait à terme contribuer à une meilleure résilience du continent.